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EUROPE / AFRIQUE : UNE CONFÉRENCE SUR L'ACCUEIL ET L'INTÉGRATION DES MIGRANTS REFOULÉS VERS L'AFRIQUE

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Des mesures concrètes doivent être déployées pour aider les migrants renvoyés de l’Union européenne vers Afrique

 

Communiqué de presse

(Bruxelles, le 8 septembre 2016) – Les migrants refoulés par l’Union européenne vers des pays africains devraient y bénéficier de projets de formation, de micro-crédits, de structures et de cadres légaux leur permettant une réinsertion socio-économique et culturelle, a déclaré aujourd’hui la Fondation pour l’Egalité des Chances en Afrique au cours d’une conférence au Parlement européen.

La Fondation pour l’Egalité des Chances en Afrique a organisé une table ronde réunissant les acteurs concernés par les enjeux migratoires. Des représentants de l’Union africaine, de la Commission européenne, de l’Organisation internationale pour les migrations, du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, de l’Organisation internationale de la Francophonie et d’une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord, ainsi que des membres de la société civile, ont débattu sur la situation des migrants refoulés.  

« Il faut aider les pays africains à intégrer et accueillir ces migrants éloignés par l’Europe en créant un réseau interconnecté de centres venant soutenir les migrants », a déclaré Louis Michel, ministre d’Etat, député européen et ancien commissaire européen. « Il faut déculpabiliser la migration qui est un sujet éminemment humaniste ».

La table ronde avait pour but d’aboutir à des propositions concrètes et des échéances précises afin de redonner dignité et espoir aux migrants refoulés par l’Union européenne vers l’Afrique.

« Nous ne voulons pas croire à la fatalité, raison pour laquelle la Fondation a fait le pari de nous réunir, pour réfléchir et trouver des solutions tous ensemble », a déclaré Me Georges Henri Beauthier, membre du Conseil d’administration de la Fondation et avocat spécialisé en droit des étrangers. « La Fondation veut sensibiliser tous les acteurs sur la nécessité d’offrir aux migrants refoulés les possibilités de prendre leur destin en main ».

Depuis des années, des milliers d’Africains sont refoulés d’Europe et renvoyés sans espoir et sans véritable soutien, dans différents pays, dont ils ne sont parfois pas ressortissants. Les migrants refoulés constituent une des catégories les plus vulnérables et les moins soutenues. Le retour forcé est le plus souvent accompagné de problèmes variés allant de la misère économique et financière au détachement social. Souvent victimes de la marginalisation avant et après l’expulsion, leur intégration socio-culturelle et économique est hasardeuse. 

« La marginalisation et la discrimination à leur retour se traduisent par la honte, la peur des individus refoulés, ce qui représentent un réel obstacle à la réintégration », a déclaré S.E. Ajay Bramdeo, ambassadeur de l’Union africaine à Bruxelles. « Des aides financières et techniques doivent être octroyées aux migrants refoulés pour leur permettre de se responsabiliser, d’être réintégrés à leur communauté et pour éviter un nouveau départ vers la migration clandestine ».

Les acteurs présents se sont engagés à mutualiser leurs efforts pour mieux responsabiliser les pouvoirs publics sur la question de l’accueil des migrants refoulés. La Fondation réunira à nouveau les participants à cette conférence pour rendre compte de façon précise de l’évolution des travaux. Ces derniers visent à consolider la solidarité et la responsabilité des institutions européennes, des pouvoirs publics africains, des organisations internationales, des bailleurs de fonds, des ONG locales et internationales afin d’apporter des solutions économiques, sociales et humanitaires durables.

La Fondation pour l’Egalité des Chances en Afrique est une organisation philanthropique reconnue d’utilité publique par arrêté royal belge en 2015. Elle a été créée par l’homme d’affaires Mohamed Bouamatou et des avocats spécialisés dans la défense des droits de l’Homme. Elle a pour mission principale de renforcer, en Afrique, l’Etat de droit, la démocratie et l’égalité des chances par la transparence de la vie publique et la lutte contre la corruption.

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