PLATEFORME DE PROTECTION DES LANCEURS D'ALERTE EN AFRIQUE (PPLAAF)
Depuis son lancement en mars 2017 à Dakar, la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) est soutenue par la Fondation pour l’Egalité des Chances en Afrique qui participe à son budget opérationnel.
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PPLAAF offre quatre types de services :
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Assistance technique. Les lanceurs d’alerte sont en mesure de joindre PPLAAF via un site web sécurisé avec un service crypté de messagerie et une hotline qui, initialement, sera en français et en anglais, et éventuellement dans d’autres langues africaines.
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Assistance juridique. Les lanceurs d’alerte qui contactent PPLAAF sont dirigés vers un avocat local et/ou international qui explique les risques auxquels ils sont exposés, la façon avec laquelle ils peuvent signaler, en sécurité, des informations sur des faits portant sur la commission de crimes, de délits ou d’actes de corruption, le droit pouvant les protéger contre des représailles, etc. L’avocat s’efforce de répondre à toute autre question portant sur la situation des lanceurs d’alerte. En cas de poursuites judiciaires, cet avocat désigné peut alors assurer la défense du lanceur d’alerte.
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Assistance avec les médias. Si le lanceur d’alerte et l’avocat conviennent que l’information devrait être divulguée aux médias, PPLAAF aide à la prise de contact avec le journaliste le plus approprié et facilite le transfert d’information. De nombreux partenariats entre les journalistes locaux et internationaux ont déjà été noués. PPLAAF accompagne également les lanceurs d’alerte et les journalistes pour approfondir les enquêtes.
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Sensibilisation et soutien à la recherche. PPLAAF organise des réunions, produit des documents d’orientation et mène des activités de sensibilisation pour influencer les autorités nationales et régionales à adopter des lois solides afin de protéger les lanceurs d’alerte et d'assurer que les coupables d'actes illégaux soient condamnés.
PPLAAF s’engage à veiller à ce que, si des informations ou des documents doivent être publiés dans le cadre d’une défense juridique, ils ne puissent permettre d’identifier ou de faire connaître l’identité du lanceur d’alerte à quelque titre que ce soit, à moins que lui-même ne désire être identifié ou connu.
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PPLAAF représente aujourd’hui plusieurs lanceurs d’alerte, notamment en République démocratique du Congo, au Nigéria et en Afrique du Sud.
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Les informations de ces derniers ont notamment permis, avec l’aide de journalistes du Monde, de découvrir des preuves de dépenses d’argent public pour les intérêts privés du président Kabila. Un yacht, l’Enigma XK, appartenant à des membres proches du chef de l’Etat, a pu être identifié.
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PPLAAF travaille également avec des lanceurs d’alerte en Afrique du Sud. PPLAAF a ainsi récupéré les Gupta Leaks, soit plus de 200.000 emails décryptant les relations entre la famille Gupta et le président Zuma. PPLAAF assiste deux autres lanceuses d’alerte qui sont des anciennes directrices de Trillian, une société créée pour remporter des marchés publics au bénéficie des Gupta. Des poursuites judiciaires vont être déclenchées afin de geler les avoirs de la famille.
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PPLAAF aide également les autorités nigérianes à se doter d’une loi progressiste de protection des lanceurs d’alerte. Elle soutient aussi un ancien policier ayant signalé aux autorités nigérianes que des indemnités publiques étaient versées à des proches du chef du protocole de la police.
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En quelques mois, PPLAAF a également formé des activistes guinéens et mauritaniens au maniement d’outils numériques cryptés.